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QuELLE "Liberté" ?  QuELLE "Egalité" ?
LEXIQUE

Où  la Question du "SENS" des mots "LIBERTE" et "EGALITE" se touve redoublée en ELLE-MEME,

en ceci que nous aurions peut-être pu choisir d' autres "MOTS" ( signifiants ) pour dé-signer "ce que nous voulons dire" en utilisant ces deux termes et en les recombinant en "ELLE" ( Egale Liberté Libre Egalité ).

En anglais par exemple deux mots se font concurrence, l'un de racine germanique ( "Freedom" : Freiheit en allemand ), l' autre équivalent latin  : "Liberty" .

( Voir par exemple ici : http://the-penultimate-word.com/2011/05/30/liberty-or-freedom-the-difference-is-amazing/  ou là : http://www.nakedtranslations.com/fr/2005/liberty-et-freedom )
La question du choix d'un ou plusieurs supports signifiants linguistiques ou symboliques en général pour désigner la "MEME IDEE" ou le "MEME CONCEPT", est certes une question esthétiquement intéressante et engage toutes sortes de problématiques d' "identités culturelles".
C'est aussi une question logico-mathématique plus générale de la définition simplement "syntaxique" des termes d'un "vocabulaire" formel" par l'ensemble des "règles de grammaire formelle" introduites comme "axiomes" du système formel en question :
On comprend d'ailleurs bien comment des systèmes formels "équivalents" ( formellement indistincts ) peuvent être "implémentés" dans une variété innombrable  d' "habillages" physiques ou culturels distincts et différents.
Le développement actuel de l' informatique dans ses multiples "incarnations" nous en montre d'ailleurs une illustration particulièrement "signifiante".

Mais la question principale concerne le choix du "SENS" ( "signifié" linguistique ) de ces mots pour chacun de "NouS" :

En effet, il est clair que sous les deux termes de "LIBERTE" et d' "EGALITE" nous pouvons mettre des "sens" relativement différents, même si nous convenons de rester dans le régistre du langage de la "philosophie morale et politique", en partant des nombreux usages de ces mots dans ce contexte de la réflexion éthique, politique ou juridique, et en particulier de la référence de nos "constitutions politiques" à une désormais "uni-vers-ELLE" Dé-Claration : "Tous les êtres humains naissent LIBRES et EGAUX en dignité et en droits ..."

Questionnement donc de cette Libre et Egale Refondation des "Droits humains" fondamentaux, Dé-gagée de ses langes-gages où sa "naissance" historique l' enveloppait dans un supposé "droit naturel" ...
Il n' Y a qu' ELLE pour se "refonder" ELLE-MEME ... si NouS le voulons.
Mais chacun de NouS peut penser et exprimer une telle "Idée" et un tel "Idéal" ... à sa propre façon "culturelle personnelle", sous les formes artistico-littéraires ou imaginaires de son choix ?

"ELLE" n' est pas jalouse des "formes" qu'un certain "Armand Stroh" ou "Astroh" lui prête ici et maintenant ... si vous n' exigez pas vous-mêmes qu' elle se plie exclusivement aux vôtres ...
Admettons, Frac-Tern-ELLE-ment, la fracture fractale de nos "identités" culturelles, de goûts artistiques ou de croyances métaphysiques diverses ... et le droit de chacun à choisir les siennes ... s'il respecte ce MEME droit chez les autres personnes pourtant librement liées par le "même" idéal éthico-politique d' "Egale Liberté".
Si vous n' aimez pas le mot "MEME" , choisissez ou inventez en "un" qui dise POUR VOUS , la "même chose", si en effet vous adhérez librement à ce "même idéal", puisqu' en effet cet idéal comporte cette Egale Liberté, même ...
Vous pouvez par exemple trouver chez le fracternel Marcel Duchamp "La Mariée mise à nu par ses célibataires, même" :  Peut-être l' emmerez-vous aussi autant qu' ELLE vous dilEMME !

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Mais il faudra aussi s'interroger sur d'autres significations de ces deux mots, "Liberté", "Egalité", dans des contextes différents,
mais qui peuvent venir introduire toutes sortes de malentendus, ou traduire en fait des choix philosophiques implicites très variés.

Ainsi l'usage du mot "égalité" dans les disciplines scientifiques ( "égalité"  ou "équivalence" mathématique ou physique ), mais aussi plus rarement du mot "liberté" dans ces disciplines pour désigner par exemple les "degrés de liberté" dans un mécanisme , ou des "variables libres" , "vecteurs libres" , etc...

Ainsi, l' usage d'une expression comme "degrés de liberté" s'appliquant à une articulation mécanique, pourrait laisser entendre soit que cette "articulation" est "libre de choisir", là où en fait , il y a simplement une possibilité laissée ouverte pour toute contrainte externe  de s'appliquer dans diverses directions.
On comprend aussi comment certains peuvent facilement se laisser abuser par une telle expression, en reportant sur la liberté des personnes le type de représentation scientifique d'une machine avec différents "degrés de liberté".
Ou de la même façon lorsqu'on parle en mathématique ou en logique de "variables libres" par opposition à des "variables liées" .

Ce qu'on veut dire en fait, ce n'est pas que la "variable" , ou le mécanisme ayant des "degrés de liberté"  sont eux mêmes "libres", mais que NOUS, qui UTILISONS ces variables ou ces mécanismes, restons libres de décider de la valeur ou de l' état précis à lui affecter ..., c'est à dire que NOUS ne lui avons pas encore, dans le même système ou dispositif , assigné directement ou indirectement une telle valeur ou un tel état, qui NOUS LIERAIT à notre propre décision.

Quand NouS parlons de "notre liberté", comme "personnes", nous nous appuyons bien sûr sur la possibilité d'une partie du réel de présenter des "degrés de liberté", des grandeurs "variables", plus ou moins "libres" ou "liées" à d'autres variables.
Mais c'est de la liberté des "sujets personnels" qu'il est question, quand ils manipulent ces variables et ces "machines" ou dispositifs de calcul. Et de l' absence éventuelle ( EVE en tue ELLE ? ) de leur liberté, lorsque certains veulent pouvoir manipuler "librement" les "degrés de liberté" ... des autres.

Ce n'est pas parce qu'un dé possède dans la situation du jeu de dés, la possibilité de retomber sur l'une de ses six faces ( "degré de liberté" du dé jeté ), que ce dé est "libre" de "dé-cide"" de retomber sur une de ses faces plutôt que sur une autre !
Le "dé-terministe" naïf ordinaire peut  certes se donner une telle représentation de lui-même, comme si "lui-même" était un tel "dé", jeté à la "va comme je te pousse" par les "hue" et les "dia" du tohu - bohu des forces d'un torrent.
Mais ce n'est qu'une représentation qu'il est lui, LIBRE de conserver ... ou de modifier ou de réutiliser à sa guise, de même qu' en tant que JOUEUR, il est libre de tenir compte ou non du résultat de son "coup de dé" :
Ce n'est pas le Dé qui dé-cide, mais lui, joueur - comme sujet  personnel - qui décide de prendre en compte le résultat du jet de dé ou de le relancer, ou de le retourner de force sur une autre face qui l' arrange ...
N'est donc "déterminé" par le coup de dé qu'un sujet personnel qui VEUT l' être. Ce n'est donc pas d'abord le Dé, mais lui-même qui Dé-cide de se soumettre ou non à ce "tirage au sort" ...

Le lecteur aura sans doute Dé-celé que le "Dé" en question pouvait être entendu de diverses façons, et que si Dé-Dié que soit ce texte aux "dé-terminismes" du "lent gage", et attentif aux soubresauts où Dé Y cide  ,

C'est à TOI, lecteur,  qu'appartient l'usage Egalement Libre de la mise à distance que le Dé-Fait défait à son corps Dé_fendant ( Dé-but d'un Dé-boire : juste un dé à coudre )

"Un dé jamais n'abolira le hasard" : A beau lire ...

Car en ELLE , NouS sommes aussi Libres que NouS voulons l' être ... si NouS le sommes Egalement.

ELLE ? Notre Volonté Générale, MEME.