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P.E.U.P.L.E.
Le "peuple" c'est le P.E.U.P.L.E
LEXIQUE

1. Des usages très variés aujourd'hui et depuis longtemps, du mot "peuple"

2. Proposition de clarification universalisable ... pour toute personne voulant faire "partie" de ce "P.E.U.P.L.E."


1. Des usages très variés aujourd'hui et depuis longtemps , du mot "peuple"

- Le mot "peuple" désigne évidemment des entités collectives très différentes. En  particulier :

a. Le sens éthno-culturel-historique : "peuple arménien", "peuple juif" , "peuple basque", "peuples des steppes" , "peuple sioux" , "peuple albanais" , "peuple corse" , "peuple alsacien"
   J' ai pris à dessein quelques exemples où précisément l' assimilation d'un "peuple éthno-culturel-historique" à un "état-nation" particulier est plus que problématique .
   Faut-il en ce sens parler de "peuple français" , de "peuple allemand" ou de "peuple chinois" ?
   Remarque : souvent ces "peuples" éthno-culturel-historiques  sont en fait plus au moins des entités "tribales" appartenant à des aires "civilisationnelles" plus larges : ainsi  les "Celtes" , les "Germains" , les "Arabes" , les "Amérindiens" , entités civilisationnelles qui ne sont souvent connues et étiquetées comme telles que d'un point de vue extérieur , par des étrangers à cette aire culturelle , même si à certains moments de l'histoire , des formes de regroupement et d'alliances ont pu donner sans doute lieu à des sentiments identitaires communs.
Les "gaulois", les "germains", ont-ils eut, contre une entité ennemie comme l' Empire Romain, un sentiment collectif de leur identité comme le laissent croire les grands récits nationalistes de ceux qui s'en prétendent les héritiers ?
( "Vercingétorix" unifiant les tribus "gauloises" dans la lutte contre César  )
Du point de vue scientifique, une telle notion de "peuple" correspondrait à la notion d' "éthnie" des "éthnologues", si ceux-ci arrivent à se mettre d'accord sur une définition minimale commune ...
Mais le "réel" empirique, scientifiquement parlant, est bien plus divers et complexe dans ses organisations adaptatives et évolutives, que la simplicité des catégories conceptuelles des "modèles" théoriques construits pour le "comprendre".

b. Le sens "politique-historique-territorial" : des entités de pouvoir politique institué à l' intérieur de frontières géographiques, entités en lutte souvent guerrière, à la fois pour leur souveraineté à l' intérieur de leur frontières et pour contester à leurs "voisins" le tracé des frontières de cette souveraineté : ce sont notamment les "Etats-Nations" tels qu'ils se sont constitués dan l' Europe des Temps Modernes. Il est clair là encore que si la part consciente et volontaire de l' appartenance des individus  à ces entités est plus forte que dans la catégorie précédente, les individus restent ici encore très largement soumis à des mouvements historiques, économiques, culturels, etc. dont la dynamique constitutive de ces entités  dépasse très largement leur conscience et surtout leur adhésion volontaire personnelles : il se trouve que tel individu naît sur tel territoire dans tel famille et milieu social et sous l' autorité politique instituée de tel ou tel régime et donc, il  en est de facto "citoyen" de naissance sans qu'on lui ait  explicitement demandé son avis ... ( on est loin de la "citoyenneté" idéalisée d'un contrat conventionnel explicite conscient )

c. La fiction politique, notamment "républicaine française", qui laisse entendre, qui feint de croire, que TOUT en continuant à être l' héritière légitime de l' entité politique-historique-territoriale de la "France" ( sens b. du mot "peuple" ), dont suivant le cas on fait remonter l'identité aux "Gaulois" , au "Royaume des Francs" de Clovis, voire à des moments plus récents de la constitution progressive de cette entité à partir d'un Roi de France conquérant et assimilant progressivement des régions périphériques de l' "Ile-de-France", soudainement, à cause de la rupture instituée par la Révolution Française, cette entité, toujours appelée "France", serait constituée de"citoyens" libres et égaux, ayant LIBREMENT choisit cette nouvelle forme instituée de Contrat Social ( plus ou moins "inspirée" de celui de Rousseau , voir ci-dessous pargraphe d. ) .

 Fiction suivant laquelle ces citoyens du "Peuple Français" ( celui que notre constitution actuelle désigne comme "Souverain" ) se seraient librement associés pour constituer sur le même  territoire
que cette ancienne "France"  ( en gros dans ses frontières actelles ... ), pour former une "République" et une "Démocratie", sur la base de "Droits de l' Homme et du Citoyen" .
Miracle "français" de la coïncidence d'un "Peuple Républicain" auto-proclamé, "constituant", avec une ancienne entité  politique-historique-territoriale, et notamment progressivement supposée culturellement soudée par une langue officielle unique ( le "français" de l' Académie Française et de la future "Ecole de la République" ), dont la sacralisation vient à point remplacer progressivement l' ancienne onction religieuse de la monarchie de droit divin.
C'est cette fiction d'un "Peuple Français Souverain", qui est notamment aujourd'hui en crise, alimentée par la "crise de l' Europe" et par la "crise économique mondiale".

d. La fiction du "Peuple" constitué par le Contrat Social à la manière de Rousseau, en liaison avec la fiction de la "Volonté Générale" .
Si Rousseau se contentait de dire que la "Volonté Générale", c'est une volonté telle que lui se la représente comme un idéal personnel ( à partir de sa volonté personnelle ), et telle que beaucoup d' autres personnes PUISSENT  en effet aussi participer en toute Egale Liberté à sa constitution, en s'engageant ainsi réciproquement, non pas dans n'importe quel consensus collectif ou n'importe quelle convention ou contrat social, mais bien dans ce contrat très spécial qui garantirait à chaque personne la conservation maximale
de sa liberté compatible avec l' Egale Liberté des autres ( et donc dans une perspective d' "éternel retour" d'un tel principe dans l' avenir  ainsi voulu ), alors le principe de son "Contrat Social" serait assez proche de celui que je propose.
Mais, comme beaucoup de philosophes ou autres penseurs doctrinaires, il croit que son Idéal ( pourtant pensé comme "convention" ! ) , devrait être nécessairement celui de tous les autres ... Or la liberté de penser de chaque philosophe, penseur ou imaginateur créateur de "mondes possibles", est d'abord la sienne propre, à titre de personne individuelle et non celle d'une "vérité collective" que ce "penseur" serait chargé de "révéler" !
Ainsi la conception du "contrat social" de Hobbes n'est pas celle de Rousseau ... et il n' y a aucun "super-esprit" ( même hégélien ... ) qui pourrait définitivement donner la définition du "vrai contrat social", sauf à le poser non plus comme une "vérité", mais bien comme une libre décision qui ne vaut que par la libre pensée individuée de la personne qui la propose ... et que d'autres peuvent reprendre à leur compte ou non, suivant leur propre libre pensée ...


Et c'est bien ainsi que moi-même je propose l' idée "E.L.L.E." : de ma seule "autorité personnelle" et d' aucune "vérité" universelle préalable supposée.
Et c'est bien pourquoi je considère, contrairement à Rousseau ( ??? ), que la "souveraineté" auto-posée souverainement, ne peut l'être que par une Personne pour cette Personne "elle-même" : bref que JE, comme personne individuelle ( Indivi du "ELLE" , ou in - divi - duelle ou ... ), ne peut que proposer à d'autres personnes la libre possibilité de partager un tel Idéal comme "contrat social nouveau possible", mais qu'il n' y a plus désormais aucun moyen légitime ( dans cette nouvelle légitimité ), de "contraindre" quiconque "à être libre" , du type de "liberté" dont je parle. Mais qu'il est pourtant parfaitement possible, pour celles qui le voudront librement,  de suffisamment partager un tel Idéal commun à elles, puisqu' en effet rien d'autre ne les Y contraindra ...

Et donc en particulier, aucun "Peuple" ne saurait être "Souverain", pour les Personnes  Souveraines qui l' instituent dans un "Contrat Social Nouveau" d' Egale Liberté Libre Egalité, que par la délégation expresse
de leur volonté personnelle individuée, et non pas l' "aliénation" rousseauiste  des volontés individuelles dans la "volonté générale" d'un quelconque autre "Peuple" présupposé !
Aussi bien, ces Personnes Souveraines savent alors que le degré d'incarnation possible de l' Idéal moral qu'elles posent dans une institution conventionnelle sociale, politique, juridique, etc... empirique et historique  toujours à "reconstruire", relève de leur propre libre décision personnelle de participation à un tel Projet, que nulle "Volonté Générale", en dehors de celle précisément que ces Personnes Souveraines constituent de fait en associant leurs contributions respectives, ne peut désormais leur "prescrire" de l' extérieur, de façon "hétéronome".

La "définition" même d'une "Personne Souveraine", et notamment des deux "signifiants" "Personne" et "Souveraineté", ne vaut que par la décision "souveraine" des "personnes" qui l' adoptent ... ou ne l' adoptent pas, ou en proposent une variante "personnelle" que d'autres peuvent adopter et adapter ...


e.  Le mot "peuple" désigne aussi ( depuis longtemps : "PLEBS" contre "POPULUS ROMANUS" ), les "classes populaires" , les "masses populaires" , du "prolétariat" marxiste , les "gens d'en bas" par oppposition aux "élites" , aux "classes dirigeantes" , aux "privilégiés" ( ... il n' y aurait donc pas eu véritablement d' "abolition des privilèges" ? ), un "peuple" ordinaire des "gens normaux" , supposé être la victime désignée pour la manipulation par des "populistes" après avoir été la victime des "élites" .

Et, nous demande-t-on aujourd'hui, dans l' actualité de la campagne électorale de 2012 : qu'en est-il de la "classe moyenne" ?

Est-elle "avec le peuple" ( des "gens d'en bas" ) , formant avec ces masses populaires un nouveau "Tiers-Etat" , potentiellement opposé aux substituts actuels du "Clergé" ( les "clercs" et experts "cultivés" universitaires patentés , intellectuels , artistes ,  mais aussi journalistes "en vue" , "médiatiques" en tous genres ) et de la "Noblesse" ( qu'elle soit de vieille aristocratie , de grande bourgeoisie, de "grands-patrons" ou de néo-bourgeoisie, néo-libérale, néo-parvenue, "people" et "bling-bling" ) .
Ce mot "peuple" désignant les "masses laborieuses" , ou au chomage , ou nouveaux-pauvres sur-exploités et sous-payés - , utilisé à la façon de l' extrême gauche , des alter-mondialistes ou des "indignés" , pose bien sûr la question de sa différence avec le "Peuple Français"  de la Constitution politique .
Le "peuple" de la prise de la Bastille , des "communards" , des révoltés de la rue ou des "exploités"  , serait-il un autre "vrai Peuple" que le "Peuple Français Souverain" de la Constitution ?
Comme si du fait d'une supposée "majorité" ( sondages ? projection idéaliste ? ), ces "peuples d' en bas" étaient constitutifs de la légitimité "populaire", et pourraient ainsi amalgamer les autres sens du mot "peuple", en un quelconque "printemps des peuples".
Chacun s'aperçoit facilement en plus, que ceux qui ainsi, à la "gauche de la gauche", se disent parler au nom de ce peuple là ( des "gens d'en bas" ), restent en fait relativement minoritaires ( et même assez souvent issus des "élites"), et qu'une grande partie des "masses populaires" effectives,  se détourne même de ces projets de "gauche", pour nourrir les rangs du nationalisme franchouillard et s' allier averc les réactionnaires de toujours et le néoconservatisme de certains "républicains" qui en effet n'ont jamais cessé de confondre ( depuis Valmy au moins ... ) la "défense nationale" de la "Patrie en danger" avec la "défense des valeurs de la République" .

Nous voyons bien le brouillage et les manipulations en tous sens que tous ces usages distincts du mot "peuple" peuvent opérer aujourd'hui, plus que jamais .
Brouillage dont profite
bien évidemment notamment la montée actuelle du F.N. "bleu Marine" , qui propose précisément une confusion de toutes ces significations sous un unique "drapeau national" ...
L' équivalent d'une bien tristement connue "révolution nationale" où des déçus du socialisme sont venus grossir les rangs d'un fascisme à la française ... peut alors bien sûr se reconstituer .


2. Le P.E.U.P.L.E est le P.E.U.P.L.E. :  Désormais ( pour moi ... et pour VouS si VouS le voulez ... ):
 Le Peuple Eternel et Universel des Personnes Libres et Egales  ( aussi appelé "NouS" )
Vous êtes déjà membre et "citoyen" de ce P.E.U.P.L.E. , si VouS acceptez librement que toute autre Personne Libre et Egale, qui fait aujourd'hui ou ferait dans l' avenir  ce même libre choix personnel que VouS MeMeS
(  et VouS accepte donc ausi  strictement comme son Egale  ),  ait effectivement les mêmes droits et libertés que VouS revendiquez pour VouS mêmes dans le cadre de ce "P.E.UP.L.E."

En travaillant pour cette Egale Liberté , celle que VouS voudriez qu'on VouS reconnaisse à l'intérieur de ce P.E.U.P.L.E. , VouS travaillez alors en même temps pour celle de toute autre Personne Libre et Egale qui fait librement ce même choix que VouS.  Il n' y a que VouS qui pussiez savoir, jusqu'où VouS êtes prêts à reconnaître une telle commune Egale Liberté, et donc à ne pas demander à d'autres de se soumettre à une Loi commune, à des exigences et à des devoirs auxquels VouS mêmes ne VouS sentez pas prêts à VouS soumettre comme ces autres Personnes Libres et Egales.

La LOI commune de ce P.E.U.P.L.E. est uniquement et fondamentalement et en quelque sorte "pour toujours" , celle de l' Egale Liberté de ses membres,
c'est à dire de tout "être" passé, actuel ou futur  dans l' "Univers", qui :

- 1. devient capable de penser et de comprendre ce problème universel de la Liberté et de l' Egalité de "lui-même" avec d' autres êtres de l'univers .
   ( Normalement tout être humain terrestre ordinaire actuel est capable de "comprendre" de quoi il s'agit : être Libre, mais AUSSI Libre qu'une autre personne qui réciproquement est AUSSI Libre que NouS )
   VouS pouvez alors étendre le "sens" de ce mot "Liberté" aussi "loin" que VouS le souhaitez LIBREMENT pour VouS-MeMeS , à cette stricte et rigoureuse condition que VouS autorisez en même temps tout autre être personnel dans l'Univers à exercer ce MeMe  libre  pouvoir d'extension du "sens" du mot "Liberté" ( ou des mots "équivalents" dont vous assumerez librement l' "équivalence" ... ) que l' autorisation que VouS VouS donnez à VouS - MeMeS d'un tel "libre exercice".

- 2. fait un libre choix personnel, sans contrainte ni pression , ni autre soumission ni obéïssance à une autre "Autorité" quelconque que son propre libre choix personnel,
de reconnaître aux autres êtres "personnels" conscients dans l' Univers , qui feraient aussi ce choix là , la MeMe EgaleLiberte qu'il veut pouvoir exercer lui-même.

Remarque de Droit de "propriété intellectuelle"  : EVIDEMMENT , très explicitement et très clairement : si VouS voulez reproduire l' énoncé ci-dessus de la Loi Constituante du "P.E.U.P.L.E." et en faire la "promotion" , parce qu'elle VouS convient.

VouS en êtes absolument le "Co-Auteur" poly-valent poly-actant, avec toute autre Personne Libre et Egale qui penserait la "même chose" :
Les Idées Universalisables "appartiennent" à toute personne qui accepte d'en cultiver l' Universel accès pour tous et le "transmet" donc comme tel : Librement accessible à tous ceux qui veulent en continuer la Libre accessibilité universelle.
C'est-à-dire que si vous vouliez en faire une promotion d'un intérêt purement "égoïste", en prétendant être la première personne à énoncer le principe d'une telle Loi d' Egale Liberté sous cette forme, et avoir une quelconque "paternité" préférentielle sur une telle "oeuvre", VouS Vous déconsidéreriez à vos propres yeux ... et surtout à ceux de toutes ces autres Personnes Libres Egales, qui bien évidemment, savent depuis longtemps que c'est AUSSI leur propre IDEE ...
et que d'une certaine façon, cette IDEE leur vient AUSSI du fond des âges de toute conscience précédente qui en a élaboré le principe.

De nombreuses pensées philosophiques , éthiques et politiques ont  depuis longtemps énoncé des principes proches et similaires :
La variation culturelle de la mise en forme d'une telle IDEE et d'un tel IDEAL ( car toujours encore non réalisé ...) , n'est donc ELLE-MeMe qu'une auto-application de la "libre variation" inhérente à sa définition MeMe par ELLE-MeMe  .

Car en ELLE, toute réalité  "finie", toute "finitude" se Dé-finit, y compris la supposée "finitude humaine", qui ne le reste "définitivement", que pour ceux qui la prennent pour telle .
Les "enfermeurs" se prennent dans leur propre prison, au propre piège de la finitude de leurs croyances à la finitude.